L’isolation par l’extérieur est une technique de rénovation énergétique qui consiste à poser un matériau isolant sur les parois extérieures d’un bâtiment, puis à le recouvrir d’un revêtement de protection. Elle permet de limiter les déperditions de chaleur, d’améliorer le confort intérieur et de valoriser l’aspect esthétique de la façade.
Mais quelle est la meilleure isolation par l’extérieur ? Quelles sont les différentes méthodes, les matériaux et les avantages de cette solution ? Voici quelques éléments de réponse.
Les différentes méthodes d’isolation par l’extérieur
Il existe deux grandes catégories de méthodes d’isolation par l’extérieur : l’isolation thermique des murs et l’isolation thermique du toit.
L’isolation thermique des murs
Il faut savoir qu’en utilisant l’isolation par l’extérieur des murs, cela consiste à poser un matériau isolant sur les murs extérieurs, puis à le recouvrir d’un revêtement de protection, qui peut être un enduit, un bardage, ou un panneau. Il existe plusieurs procédés d’ITE, selon le type d’isolant et de revêtement utilisés :
- Le procédé par enduit sur isolant : il consiste à fixer mécaniquement ou à coller un isolant rigide ou semi-rigide sur le mur, puis à le recouvrir d’un enduit minéral ou organique, qui assure l’étanchéité et la finition. C’est le procédé le plus courant, qui s’adapte à tous les types de façades.
- Le procédé par bardage rapporté : il consiste à fixer une ossature métallique ou bois sur le mur, puis à y placer un isolant souple ou semi-rigide, et à le recouvrir d’un bardage, qui peut être en bois, en métal, en PVC, ou en composite. C’est le procédé qui offre le plus de choix esthétiques, mais qui nécessite un entretien régulier.
- Le procédé par panneaux sandwich : il consiste à poser des panneaux préfabriqués, composés d’un isolant et d’un revêtement, qui sont fixés sur le mur par des chevilles ou des rails. C’est le procédé le plus rapide et le plus simple à mettre en œuvre, mais qui limite les possibilités de personnalisation.
L’isolation thermique du toit
L’isolation thermique du toit par l’extérieur (ITTE) consiste à poser un matériau isolant sur la charpente ou la couverture du toit, puis à le recouvrir d’un écran de sous-toiture, qui assure l’étanchéité et la ventilation. Il existe deux procédés d’ITTE, selon le type de toit :
- Le procédé par sarking : il consiste à poser un isolant rigide ou semi-rigide sur la charpente, puis à le recouvrir d’un écran de sous-toiture, et enfin à poser la couverture du toit, qui peut être en tuiles, en ardoises, ou en zinc. C’est le procédé le plus performant, qui supprime les ponts thermiques, mais qui nécessite de déposer la couverture existante.
- Le procédé par caissons chevronnés : il consiste à poser des caissons préfabriqués, composés d’un isolant et d’un parement intérieur, qui sont fixés sur la couverture du toit, sans toucher à la charpente. C’est le procédé le plus simple et le moins coûteux, mais qui réduit la hauteur sous plafond.
Les matériaux utilisés généralement pour l’isolation extérieure d’une maison
Le choix des matériaux pour l’isolation extérieure d’une maison dépend du type de procédé, du budget et des performances souhaitées. Il existe deux grandes familles de matériaux isolants : les matériaux synthétiques et les matériaux naturels.
Les matériaux synthétiques
Les matériaux synthétiques sont des matériaux fabriqués à partir de produits chimiques, qui offrent une bonne résistance thermique et mécanique, mais qui ont un impact environnemental plus élevé. Parmi les matériaux synthétiques les plus utilisés, on trouve :
- Le polystyrène expansé (PSE) : c’est un matériau léger, économique et facile à poser, qui présente une bonne isolation thermique, mais qui est sensible au feu et aux rongeurs. Il est adapté aux procédés par enduit sur isolant et par panneaux sandwich.
- Le polystyrène extrudé (XPS) : c’est un matériau plus dense, plus résistant et plus étanche que le PSE, qui présente une meilleure isolation thermique, mais qui est plus cher et plus polluant. Il est adapté aux procédés par enduit sur isolant et par bardage rapporté.
- La mousse de polyuréthane (PUR) : c’est un matériau très performant, qui présente une excellente isolation thermique, mais qui est inflammable, toxique et cher. Il est adapté aux procédés par enduit sur isolant et par sarking.
Les matériaux naturels
Les matériaux naturels sont des matériaux issus de ressources renouvelables, qui offrent une bonne isolation thermique et phonique, mais qui sont plus sensibles à l’humidité et aux insectes. Parmi les matériaux naturels les plus utilisés, on trouve :
- Le liège : c’est un matériau écologique, durable et imputrescible, qui présente une bonne isolation thermique et phonique, mais qui est coûteux et peu disponible. Il est adapté aux procédés par enduit sur isolant et par bardage rapporté.
- La laine de bois : c’est un matériau respirant, hygroscopique et résistant au feu, qui présente une bonne isolation thermique et phonique, mais qui est volumineux et peu compressible. Il est adapté aux procédés par enduit sur isolant et par caissons chevronnés.
- La fibre de bois : c’est un matériau léger, souple et recyclable, qui présente une bonne isolation thermique et phonique, mais qui est moins résistant et moins étanche que la laine de bois. Il est adapté aux procédés par enduit sur isolant et par bardage rapporté.
Isoler combles ou les murs : quel choix opérer ?
Le choix entre isoler les combles ou les murs dépend de la configuration du bâtiment, de l’état des parois et du budget disponible. En règle générale, il est conseillé d’isoler en priorité les combles, car ils sont responsables de 25 à 30 % des déperditions de chaleur, selon l’ADEME. L’isolation des combles est aussi moins coûteuse et plus facile à réaliser que l’isolation des murs.
Toutefois, si les combles sont déjà isolés ou s’ils sont aménagés, il peut être intéressant d’isoler les murs, qui représentent 20 à 25 % des déperditions de chaleur. L’isolation des murs permet aussi de rénover la façade et de gagner en surface habitable. Dans l’idéal, il est recommandé d’isoler à la fois les combles et les murs, pour obtenir une enveloppe thermique optimale.
Les avantages de procéder à l’isolation des murs extérieurs
Procéder à l’isolation des murs extérieurs présente de nombreux avantages, tant sur le plan thermique, que phonique, esthétique ou financier.
Confort thermique et phonique
L’isolation des murs extérieurs permet de réduire les déperditions de chaleur, et donc de maintenir une température intérieure agréable, en hiver comme en été. Elle permet aussi de limiter les variations de température et de supprimer les sensations de parois froides. Par ailleurs, l’isolation des murs extérieurs permet d’atténuer les bruits extérieurs et donc de préserver le calme et la tranquillité à l’intérieur du bâtiment.
Economies d’énergie
L’isolation des murs extérieurs permet de réduire la consommation d’énergie du bâtiment et donc de diminuer les dépenses de chauffage ou de climatisation. Selon l’ADEME, l’isolation des murs par l’extérieur peut permettre d’économiser jusqu’à 25 % d’énergie par rapport à une isolation par l’intérieur. L’isolation des murs extérieurs contribue également à réduire les émissions de gaz à effet de serre et donc à lutter contre le réchauffement climatique.
Valorisation esthétique et patrimoniale
L’isolation des murs extérieurs permet de rénover la façade du bâtiment et de lui donner un aspect neuf et moderne. Elle permet aussi de choisir le revêtement de son choix, en fonction de ses goûts et de l’architecture du bâtiment. L’isolation des murs extérieurs permet ainsi de valoriser l’esthétique et le patrimoine du bâtiment, et d’augmenter sa valeur sur le marché immobilier.
Pour conclure, l’isolation par l’extérieur est une solution efficace et durable pour améliorer le confort et les performances énergétiques d’un bâtiment. Elle permet de supprimer les ponts thermiques, de protéger les murs, de réduire la consommation d’énergie et de valoriser la façade. Elle nécessite cependant un investissement important, et doit être réalisée par des professionnels qualifiés.